Certains dans les dojos de Bujinkan ou même dans d’autres disciplines pratiquent l’endurcissement par divers moyens.
Mais la pratique du « bosho » (de l’endurcissement) doit être réfléchi et non faites n’importe comment.
C’est pourquoi, j’ai décidé de rédiger cet article aujourd’hui. Afin d’expliquer la différence entre l’endurcissement et l’entraînement physique (qui forment tout les deux l’endurcissement du corps). Les avantages d’une pratique bien pensé et les gros inconvénients d’une pratique excessive du « bosho ».
Bien sûr, cet article, n’a pas pour but d’être totalement exhaustif, mais juste d’expliquer mon point de vue personnel et pousser certains à la réflexion.
L’endurcissement
Le « bosho » est une pratique tentant de limiter l’effet de la douleur, en agissant sur le système nerveux. De vous pousser à éviter, d’avoir ces effets qui vous font bouger de façon réflexe, lorsqu’une douleur vous est infligé.
Mais c’est aussi la pratique, permettant le renforcement des mécanismes osseux. Par le biais d’un renforcement très particulier.
L’entraînement physique
C’est relativement simple, l’entraînement physique, est tout ce qui cherche à vous renforcer par le renforcement musculaire, la capacité respiratoire, etc…
Donc tout le reste !!!
Du « bosho » bien pensé
L’endurcissement nécessite d’être véritablement réfléchi. Ceci afin de ne pas avoir de conséquence physique ou nerveuse à long terme pour les pratiquants.
Il doit être effectué régulièrement et uniquement sur des espaces temps assez long. Ce délai s’étudie selon l’âge des pratiquants et de leurs capacités de récupération/reconstruction. Plus aucun hématome ne devrait être visible d’une séance à l’autre, ni aucune douleur ressentie.
Le but du « bosho », n’est pas d’inhibé totalement la douleur, mais seulement de pouvoir résister à celle-ci.
Le message transmis par le système nerveux doit donc rester intact, mais juste être différent au niveau de sa réponse.
Pour ce qui est de l’endurcissement osseux, il ne faut pas créer de micro-fissures (donc pas de choc), mais juste masser avec un objet dur les parties osseuses à durcir.
En général l’endurcissement, qu’il soit nerveux ou osseux, devrait s’effectuer sur de petites séries avec peu de répétitions (3×5 par exemple).
Le « bosho » passé
Autrefois, l’endurcissement était véritablement plus dur, que ce qui doit être pratiqué aujourd’hui.
Le but était d’aller purement et simplement au combat. L’espérance de vie était beaucoup plus courte qu’actuellement.
C’est pourquoi l’effet rechercher était l’inhibition total de la sensibilité nerveuse par l’altération des nerfs et la création de cales importantes créer par des fissures osseuses à répétitions (type makiwara au Karaté).
Les lésions étaient nombreuses et accepter par les pratiquants. Certains les acceptes encore aujourd’hui et je serais tenté de dire « malheureusement ».
La nécessité d’un tel entraînement n’est plus nécessaire dans notre vie quotidienne et moderne.
Le « bosho », à mon sens, doit toujours être d’actualité, mais sans créer de lésions irréversibles pour le corps des pratiquants.
Les avantages d’un « bosho » réfléchi
- acceptation de la douleur
- résistance psychologique
- résistance de la posture face à la douleur
- pas de troubles neurologiques ou osseux irréversibles
Les inconvénients d’un « bosho » excessif
- inhibition totale du système nerveux (donc plus de message d’alerte à la douleur = risque de blessures graves)
- création de micro-fissures osseuses et de cales (troubles articulaires en vieillissant)
- hématomes quasi-permanent (jusqu’à des lésions irréversible du système circulatoire et/ou nerveux)
- douleurs prolongées sur de longues périodes, voir quasi-permanente (jusqu’à lésion irréversible du système nerveux)
Cédric VARESANO
Shidoshi-hô du Bujinkan Budô Taijutsu